L’étain

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Aucune exploitation préromaine d’étain n’est à l’heure actuelle, connue en Gaule. Rien en Bretagne: s’il a existé des îles Cassitérides, plaque tournante d’un commerce de l’étain atlantique à l’époque protohistorique, il est plus plausible qu’elles aient été situées dans la Cornouaille britannique que sur le littoral breton. Dans le Limousin, les antiques mines en roche Vaulry ne sont pas datées, pas plus que les chantiers en alluvion des Monts de Blond (Haute-Vienne) et de Montebas (Creuse); pas davantage, ceux des environs d’Autun. Ceux des Monts de Blond se trouvent au voisinage des mines d’or gauloises, et cette proximité pourrait faire penser qu’ils sont contemporains de ces dernières.

Dans la Viadène (nord Aveyron), les vestiges d’exploitation d’étain alluvial sont ténus et la chronologie n’est pas assurée: époque gauloise ou gallo-romaine?

Pour l’époque romaine, on ne connaît guère que quelques sites d’exploitation sûrs en Bretagne: il s’agit des gîtes filoniens de la Villeder et surtout d’Abbaretz-Nozay (Loire-Atlantique), où ont été recueillis plusieurs vestiges archéologiques.

Dans le cas de l’étain également, les ressources sont très limitées en Gaule. Pour le moment, les connaissances archéologiques sont encore tgrop imprécises pour dresser un bilan de la production d’étain antique. D’autres secteurs, la Cornouaille et le nord-ouest de l’Ibérie en particulier, l’Europe Centrale, ont joué un rôle beaucoup plus important dans la production de l’étain.